mardi, décembre 13, 2005

Une vraie tranche de vie.

Chers lecteurs,

Il est vrai que je mélange souvent fiction et réalité, là je vais tout simplement vous relater une vraie journée de travail.

Le matin je me lève à 5h30 et je pense dans ces moments là souvent à un ami d'enfance à moi non que j'ai des sentiments homo vis à vis de lui mais parce que lui peut dormir comme il veut depuis des années. Je sais ce que ressente les boxeurs lorsqu'ils sont au tapis et qui sanguinolant tente de se lever avant le décompte des 10 secondes.

Bah moi c'est pareil, je mène ce combat depuis que j'ai commencé cette mission dans laquelle m'a envoyé ma société.

Ensuite je me lève et choisis la façon dont je vais m'habiller parmi le tri des vêtements sales et sales mais mettables...


Puis s'ensuit l'éternel rituel de la salle de bain, toujours s'essuyer le visage puis se brosser les dents et pas se brosser le visage et s'essuyer les dents même si cela m'arrive de me tromper lorsque la soirée d'hier fut rude.

Arriver en chausson au taf est une de mes hantîses, une fois dans ma jeunesse je suis arrivé à l'école en pyjama. J'ai été traumatisé tout le monde se moquait de moi.
Moi pauvre âme innocente et naïve je pensais que ct un jogging à la dernière mode (parents ne mentez pas à vos enfants).

Comme tous les matins je suis à la bourre...
Encore une fois de plus ce matin, je dois respecter le rite quotidien de la course effrénée jusqu'à la gare! ça m'apprendra de toujours vouloir dormir jusqu'à l'extrême limite des possibilités.

Si j'arrive à avoir le train de 6h11 j'arriverai à l'heure !!! Bon je sors, qu'est ce qu'ill caille aujourd'hui, bon d'un côté tous les matins il caille en hiver.
Je cours, encore et toujours il est 6h10 ! Plus que 1 minutes je cours encore...
L'effet de Marlboro se fait sentir. Mes poumons vont exploser je vais mourir, non je ne peux pas mourir ainsi! Je cours toujours, j'arrive à la gare, j'entends le son de l'alarme du train de la porte qui se ferme !!!

Je dévale les escaliers à toute allure en criant " bloquez moi la porte!!! pitié", je me casse la gueule ( j'entends des rires des gens dans le wagon) ah les enculés, j'ai trop mal je fais semblant de pas ressentir la douleur et me relève le plus sveltement possible, je retiens mes larmes en me précipitant vers la porte qui se ferme sur moi ( le chauffeur doit me reconnaître tous les matins, la pute!!!) Je parviens néanmoins à y pénétrer le souffle haletant à mort, je vais m'évanouir. Une dame me demande si j'allais bien. Moi je réponds en gardant ma dignité la plus haute "héhé tout va bien, tranquille" ( j'ai envie de pleurer)


Qu'est ce que je vais sortir comme excuse ce matin, bon je lui dirai que j'ai dû aider une vieille femme aveugle qui se prostitue à tarif réduit pour survivre à traverser la rue.

La douleur de ma chute n'est rien face aux remontrances de mon chef pour mon retard...snif..snif ( j'ai déjà en fait 30 minutes de retard)

Durant le trajet toujours le même rituel du gars qui dit "bonjour madame, bonjour monsieur..blabla" il me voit et sait que je lui lâcherai pas un seul centime. ( tiens aujourd'hui il a des nouvelles Nikes ?)Les gens qui puent et qui se lavent que annuellement, les nanas à l'affût des places à Chatelet pour incruster leur gros postérieur sur les sièges dès qu'ils se libèrent, les gars qui mettent le son de leur casque à fond avec des musiques barbares dont les paroles se résument à "je te nique je te nique ta mère..." bref le quotidien que tout le monde doit subir je pense.

Mais aujourd'hui j'ai pu m'asseoir. Enfin un truc de positif.

J'arrive enfin à ma station, je cours à nouveau vers la sortie. Heureusement que l'immeuble où je travaille est tout proche.

En arrivant devant la porte une sensation bizarre s'empara de moi, j'ai dû oublier qq chose à la maison.... " Et merde !!! on est samedi".

\(^<>^)/

lundi, décembre 05, 2005

Un examen rétrospectif de sa vie

Voilà y a des jours comme ça où assis, on réfléchit à sa situation malgré la charge de boulot qui nous accable, malgré son changement de place ( en fait mon chef m'a changé de place pour mieux m'espionner) en effet je suis dos à lui il voit tout ce que je fais à l'écran, j'entends en permanence " PUTAIN Vincent !!! On te paie pas pour être sur MSN

ça me stresse! je suis en sursaut permanent ! Et moi je lui réponds: "euh oyé oyé non ne te méprends point monseigneur, je ne suis qu'un respectable travailleur qui cherche juste des informations professionnelles par le biais de cet outil fantastique de communication qu'est MSN.

Mon chef : ne te fous pas de ma gueule!!! Et ces smileys c'est pour souligner les lignes sur le SLC et le SLE !!! ( bon c'est compliqué je ne suis pas informaticien comme les autres, bref ce sont des termes se référant à des trucs de mon boulot)

Ma seule réponse généralement dans ce type de cas est un silence qui exprime mon désarroi (je joue un peu la cossette) et dit "je t'assure Norbert que beaucoup de quiproquo laisse penser à mon manque de professionnalisme mais la réalité est tout autre"

Mon chef : tu veux que je vienne lire ce qu'il y a sur ta fenêtre MSN !!!

Oula, dans ce type de cas lorsqu'il commence à vouloir lire ce que j'écris et à se lever je dois sortir le joker ( ctrl+alt+suppr puis verrouiller le poste) et faire "Ah j'ai mal au ventre faut que j'aille chier"

Et je m'enfuis feintant aller libérer Nelson ou comme le dirait d'autre Tilk par la porte des étoiles.

Mais aujourd'hui ça tombait bien, je voulais vraiment me détacher d'une partie de moi même.

Installé confortablement sur les sièges du boulot super propre.

Je me remets en question sur mes horizons professionnels ( changer de fond d'écran, trouver un truc plus discret que MSN,...), je repense à ma vie affective (c'est très rapide ça se résume à 1 mot je vous le fais en rébus: "mon premier existe en ville et en champs ou dieu solaire dans la religion de l'égypte ancienne" et mon deuxième est: "le contraire de tard" , je me projette dans mon avenir ( une maison, un chien, yobaboy qui se plaint, une femme, des enfants, yac en licence,mick qui se recoiffe, un jardin, un barbecue etc..)

Me délivrant petit à petit de mes rêveries je dûs me confronter à la dure réalité palpable euh plutôt impalpable "PUTAIN DE MERDE" (sans essayer de faire de jeu de mot approprié) Y AVAIT PLUS DE PQ!!!!

Comment ai je pu être aussi négligeant, je m'en voulais de plus d'avoir choisi les toilettes les plus propres les moins fréquentés du batiment que j'avais découvert lors de mes excursions post-cafés au 7ème étage.

Plusieurs possibilités s'offraient à moi:

1- Je fouille dans les poches de mon pantalon à la recherche d'un mouchoir d'espoir.
( putain! rien dans la poche juste 10 centimes d'euros? Non ma dignité m'empêche d'utiliser une pièce pour gratter autre chose que les banco ou morpion )

2- Je crie au secours ? ( non y a personne et je sais que c'est bien insonorisé, et combien de temps devrais je attendre que qq vienne ?)

3- Vais je prendre le risque ultime de sortir et de tenter une transition à la cabine d'à côté? ( cela me semble faisable de plus le peu de fréquentation minimise les risques)



Je décidère de changer de sas, mon expérience des jeux vidéo d'espionnage ("splinter cell","Metal Gear Solid" etc...) ainsi que mon admiration pour Sydney Bristol sont des expériences qui devraient me permettre de pouvoir me faufiler rapidement et discrétement à la cabine d'à côté. La réflexion laissa place à l'action. Je me retrouva donc à côté malgré les pieds gênés par mon pantalon.

Soulagement lorsque je suis arrivé inaperçu à côté !

PUTAIN DE MERDE !!!! Ici aussi y avait plus de pq !!!! Pourquoi le destin devait s'acharner ainsi sur moi. Les 2 seules cabines de ces toilettes sont sans papier-toilette !!! C'est inadmissible. Ma colère laissa place au désespoir.

Des larmes commençait à ruisseler de mes yeux...

Je remis mon pantalon et sortit des toilettes avec une amertume sans précédent.

j'ai sacrifié un slip.


\(^<>^)/